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Crise : 19 octobre 1987, le Lundi Noir

Le krach d’octobre 1987, le fameux « Black Monday ». Plusieurs centaines de milliards de dollars perdus en quelques heures, la crise de 1987 est le premier krach de notre ère informatique. Comment en sommes-nous arrivé à cette forte chute des marchés? Comment ont réagi les banques centrales? Quelles leçons en avons-nous retenu?

Black Monday.

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Après avoir connu une des plus graves crises boursières et économiques de son histoire en 1929, les marchés mondiaux allaient revivre un nouveau krach boursier d’ampleur en 1987. Plus connue sous le nom de « Lundi Noir », la crise de 1987 est essentielle non seulement en raison de son impact sur l’ensemble des bourses mondiales mais aussi car elle marque pour la première fois le rôle interventionniste de la Fed.

Un contexte euphorique. Au début de l’année 1987, les marchés sont sur une tendance haussière fulgurante. Une véritable euphorie s’installe sur les bourses mondiales. Sur 5 ans, les actions ont cru de 190% sur les marchés américains, 250% en Grande-Bretagne et 330% à la Bourse de Paris. En août, le Dow Jones réalise même un nouveau record en atteignant plus de 2700 points, soit une progression de 43% en 9 mois. Rien ne peut donc laisser présager un krach boursier deux mois plus tard.

Dissensions monétaires entre les deux rives de l’Atlantique.

La machine va commencer à se gripper quelques jours avant le lundi 19 octobre. Les fortes fluctuations du dollar ont joué un rôle important. Afin de combattre l’inflation au début des années 80, la Fed s’est lancée dans un programme de remontée des taux spectaculaire (19%). Jusqu’au milieu des années 80 le dollar va s’apprécier fortement. Compte tenu des déficits américains, cette hausse semble exagérée. Les Accords du Plaza (septembre 1985) vont donc organiser la baisse de la monnaie américaine, puis ceux du Louvre (février 1987) vont tenter de stopper le fort repli.

Les gestionnaires craignent à nouveau une remontée des taux. Les marchés actions accueillent dans un premier temps plutôt favorablement la hausse des taux d’intérêt. Toutefois, sur un plus long terme celle-ci peut se révéler un frein à l’investissement et à la croissance économique. L’inquiétude commence à s’installer sur les marchés actions. Le vendredi 16 octobre le Dow Jones perd 4% en une journée. Enfin, la publication d’un déficit commercial américain plus important que prévu révélant que les Etats-Unis vivent au-dessus de leurs moyens et l’annonce du relèvement des taux de la Bundesbank, la banque centrale allemande, jette un vent de panique sur les marchés.

Intervention de la Fed.

Lundi 19 octobre c’est le krach. Les bourses mondiales chutent fortement. Il s’agit de la plus forte baisse de l’histoire de la bourse de New York (-22,6% en une seule journée). Plusieurs centaines de milliards de dollars partent en fumée en quelques heures. Le risque de contamination à l’ensemble de l’économie est présent comme ce fut le cas en 1929. Or, à l’inverse de la crise de 1929, les banques centrales ont tout de suite réagi.

En effet, la Fed injecte massivement dès le lendemain des liquidités, évitant ainsi la catastrophe. Baptême du feu réussi pour le nouveau président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, seulement deux mois après sa prise de position. Ironie du sort, il en sera de même 20 ans plus tard avec la crise des subprimes et le tout nouveau président de la Fed, Ben Bernanke, seulement quelques mois après son arrivée. Le pire a donc été évité en 1987 et contrairement au krach de 1929 la crise ne s’est pas propagée à l’ensemble de l’économie. L’intervention des banques centrales a permis aux bourses de limiter leur chute.

Néanmoins, les autorités de marché ont retenu la leçon. En 1988, le New York Stock Exchange, à la demande du Congrès, a mis en place des coupe-circuits, destinés à stopper toute négociation sur les marchés en cas de baisse de plus de 10%. Cette crise souligne aussi la perversité du désir de vouloir diriger les mouvements du dollar. Durant 10 ans après les accords du Louvre, le dollar a continué à se déprécier, en tendance, contrairement au souhait originel des accords, révélant ainsi l’impuissance des gouvernements face aux marchés.source : boursorama.com

Krach 1987 : si les bourses remontent, « la bulle financière » se déplace vers l’immobilier, qui entame une flambée grâce aux capitaux retirés des marchés financiers. Les Echos

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